Dotcom : le premier ministre s’excuse
L’agence d’espionnage de la Nouvelle-Zélande a illégalement surveillé Kim Dotcom, le fondateur de Megaupload, comme l’annonce un rapport officiel ; chose qui a poussé le premier ministre à présenter des excuses et rend peu probable son extradition aux États-Unis.
Également connu sous le nom de Kim Schmitz, âgé de 38 ans, il est recherché par les États-Unis afin d’assumer ses responsabilités d’infraction aux droits d’auteur et de confidentialité sur internet.
Le rapport, publié jeudi par l’inspecteur général des renseignements, le surveillant des agences d’espionnage en Nouvelle-Zélande, a mentionné que le GCSB (Government Communications and Security Bureau) a espionné Dotcom, en dépit de l’existence d’une loi qui interdit de fouiner les citoyens et résidents de la Nouvelle-Zélande. Dotcom a d’ailleurs eu son statut de résident permanent en Nouvelle-Zélande en 2010.
Le premier ministre John Key a déclaré : « Il est de la responsabilité du GCSB d’agir légalement, et il est décevant de voir que, dans ce cas, ses actions ne relèvent point de la loi », tout en ajoutant que cet incident est dû à des « erreurs basiques ». Ensuite, il s’est excusé auprès de Dotcom et de tous les néo-zélandais.
Sauf que les choses sont peut-être bien pires. La surveillance illégale pourrait probablement nuire aux efforts fournis par les Etats-Unis afin d’extrader Dotcom.
De son côté, Kim a maintenu que Megaupload était un site facilitant l’hébergement en ligne, et a accusé Hollywood d’avoir mis la pression sur le gouvernement américain pour le poursuivre en justice. En tout cas, l’audience d’extradition a été reportée au mois de mars.